Il fallait absolument que je partage avec vous ce livre fascinant, aisé à lire et écrit avec humour !
James Nestor nous parle non seulement des subtilités de notre nez, de la respiration et de notre sphère ORL, mais également de notre vitalité et de notre santé globale.
Nous pouvons apprendre qu’environ 40 % de la population actuelle souffre d’obstruction nasale chronique, et que la moitié d’entre elle respire régulièrement par la bouche. Ce qui a pour conséquence un nez bouché, des ronflements, une respiration sifflante, de l’asthme, des allergies, de l’énurésie, des TDAH, ainsi que du diabète, de l’hypertension, des apnées du sommeil, des troubles de l’érection, etc.
Respirer par le nez ou la bouche modifie le dosage des gaz dans le sang, modifie les signes inflammatoires, les dosages hormonaux, l’odorat et les fonctions pulmonaires.
En outre, inspirer par la bouche augmente la tension artérielle, fait chuter la variabilité de la fréquence cardiaque (signes de stress), accélère le pouls, fait chuter la température, ainsi que l’acuité mentale. Un profond mal-être est ressenti.
D'ailleurs, en ce qui concerne le sport, respirer par la bouche place le corps en état de stress qui épuise et sabote les performances. Alors qu’en respirant par le nez, la fréquence respiratoire baisse et la fréquence cardiaque est stable. Respirer par le nez peut diviser l’effort par deux et améliorer l’endurance de façon spectaculaire.
En quelques jours, respirer par la bouche modifie notre morphologie et celle de nos voies respiratoires. En effet, l’air inspiré par la bouche nous arrive avec une pression moindre, ce qui entraîne un relâchement et un infléchissement vers l’intérieur des tissus mous du fond de la gorge, nous laissant moins de place pour respirer. Tandis que si nous inspirons par le nez, c’est l’inverse. L’air est vigoureusement projeté contre les tissus mous, ce qui élargit le passage et facilite la respiration.
Quant au taux d’hydratation général, la respiration buccale fait perdre 40 % d’eau supplémentaire. Et paradoxalement, les mictions sont plus fréquentes et abondantes. En effet, au cours des phases de sommeil les plus profondes, la glande pituitaire sécrète différentes hormones dont la vasopressine, qui communique avec les cellules pour organiser le stockage de l’eau.
Par conséquent, si le corps ne bénéficie pas de suffisamment de sommeil profond, comme c’est le cas lors d’apnées du sommeil, la vasopressine n’est pas secrétée normalement. Les reins relâchent de l’eau, ce qui déclenche de grands besoins fréquents d’uriner et la nécessité de s'hydrater.
Le nez est un organe essentiel : il filtre l’air, le réchauffe et l’humidifie pour faciliter son absorption. La respiration par le nez déclenche un afflux de différentes hormones qui abaissent la tension artérielle et facilitent la digestion, changent en fonction des différentes phases du cycle menstruel, agissent sur l’érection et sont capables de réguler notre fréquence cardiaque, de dilater les vaisseaux, etc.
De surcroît, la respiration nasale permet aux sinus de libérer de l’oxyde nitrique, une molécule qui permet l’approvisionnement des cellules en oxygène. Le système immunitaire, la corpulence, la circulation sanguine et la vitalité sexuelle sont fortement influencés par ce gaz dans le corps.
Le Sildénafil, le Viagra, agit en libérant de l’oxyde nitrique dans le sang, ce qui permet de dilater les capillaires. La respiration nasale peut multiplier par six le taux d’oxyde nitrique et permet d’absorber 18 % d’oxygène en plus que la respiration buccale.
Un petit sparadrap… Dans le but de rééduquer notre respiration et permettre de rétablir la respiration par le nez, une solution simple est de placé sur le milieu des lèvres, pendant la nuit, un petit sparadrap. D’excellents résultats sont déjà obtenus en quelques jours et quelques semaines de cette pratique permettent une rééducation complète. L’auteur conseille le sparadrap tissé 3M Nexcare Durapore®, qui est confortable, ne colle pas trop, n’a pas d’odeur chimique et ne laisse pas de traces !
La largeur illustrée par l'image ci-dessous peut être réduite, en vue d'être plus confortable.
Lorsque l’on se sert du nez sans interruptions, les tissus qui tapissent la gorge et la cavité nasale restent toniques et ouverts.
Dans son livre « Breath of Life », Georges Catlin termine le dernier chapitre par trois mots : FERME LA BOUCHE…
Pour en revenir à James Nestor, il présente également dans son livre différentes techniques respiratoires en fonction des besoins et des objectifs fixés et démontre l’importance d'un taux élevé de CO2 dans le sang, afin de favoriser une oxygénation optimale.
Ensuite, il nous invite à mastiquer ! Plus nous cuisinons, plus nous consommons d’aliments mous, transformés et riches en calories et plus nos voies respiratoires s’atrophient. Notre régime alimentaire devrait plutôt se composer d’aliments bruts, crus et coriaces. Le genre d’aliments qui nécessitent une mastication intensive. Et entre les repas, les lèvres devraient être fermées (ce qui apporte, au passage, un silence précieux !), les dents se toucher légèrement et la langue être déposée sur le palais.
Je vous souhaite une bonne lecture de ce livre exceptionnel, fondamental pour la santé globale et la joie !
Geneviève Niederhauser 12 octobre 2023
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