Bastrika, le souffle du forgeron
- Geneviève

- 9 oct.
- 2 min de lecture
Bastrika, le souffle du forgeron associé à la pratique de Mulabandha, constitue l'une des techniques de pranayama les plus puissantes et intégratives du yoga, alliant dynamisation énergétique, purification profonde et maîtrise subtile du mouvement du prana. Bastrika excite la kunkalini et l'apaise. Il attise l'énergie et pacifie le mental.
Batrika signifie "soufflet" en sanskrit, jouant le rôle de soufflet du forgeron qui attise le feu, métaphore directe de l'activation et de la monté de l'énergie vitale (prana) dans le corps. Mulabandha fait partie intégrante de la pratique. https://www.genevieveniederhauser.com/post/mulabandha-le-verrou-énergétique
l'énergie dynamique pourra être concentrée et canalisée vers les centres supérieurs, les nadhis et les chakras.
La technique du bastrika consiste à réaliser une succession de souffles, inspirations et expirations rythmiquement, associée à mulabandha.
En pratique : inspirer sans mulabandha, expirer avec la contraction de mulabandha et son geste vers le haut, puis inspirer sans mulabandha, expirer avec la contraction de mulabandha et son geste vers le haut, etc.
Une série de bastrika est suivie de bahya kumbaka, avec le maintien de mulabandha.
Bahya kumbhaka est une technique de pranayama qui consiste à retenir le souffle à vide, c’est-à-dire après une expiration complète, lorsque les poumons sont vides. « Bahya » signifie « extérieur » en sanskrit, et « kumbhaka » désigne la rétention du souffle. Cette suspension volontaire du souffle se pratique après avoir expulsé tout l’air des poumons et vise à purifier le corps, apaiser l’esprit et favoriser la circulation de l’énergie vitale (prana). Bahya kumbhaka se distingue d’antar kumbhaka, où la rétention se fait poumons pleins, c’est-à-dire à la fin de l’inspiration.
Un autre geste qui est associé à bastrika est ujjayin. Un son produit dans la gorge, au passage de l'air.
Ujjayin est une technique de respiration du yoga connue pour le son doux et régulier produit par la contraction légère de la gorge, que l’on décrit souvent comme un bruit d'océan. La respiration se fait exclusivement par le nez, avec bouche fermée, à la fois lors de l’inspiration et de l’expiration. Cette manière de respirer ralentit, approfondit et régularise le souffle, favorisant ainsi la concentration, la relaxation et la circulation de l’énergie vitale (prana).
Le terme « ujjayi » vient du sanskrit et signifie « victorieuse » ou « triomphante », car cette technique apporterait vitalité et puissance intérieure. Elle est utilisée aussi bien lors des pranayamas, que lors de la méditation. Parmi ses bienfaits, on retrouve une augmentation de la chaleur corporelle, une purification du corps et de l’esprit, ainsi qu’une meilleure gestion du stress.
Bastrika : précautions et contre-indications
En cas d'hypertension artérielle non contrôlée et
de troubles cardiaques (augmentation du rythme)
En cas de problèmes aux yeux (glaucome, décollement de rétine) en raison de la pression créée lors des souffles vigoureux
A pratiquer avec douceur lors de la grossesse et des menstruations pour éviter un stress corporel.
Conclusion :
Le souffle du forgeron (Bastrika) associé à Mulabandha et ujjayin est une pratique de yoga avancée, alliant puissance physique, précision respiratoire et maîtrise énergétique profonde. Elle initie et canalise un feu intérieur au service de la purification, de la régénération et de la montée de prana, ouvrant la voie à une expérience méditative puissante et à l'élévation spirituelle.
Geneviève



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